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CONTES ARABES.

Les amis et les médecins se retirèrent les uns après les autres, de sorte qu’Ebn Thaher demeura seul avec le malade. Il s’approcha de son lit pour lui demander comment il se trouvoit depuis qu’il ne l’avoit vu. « Je vous dirai, lui répondit le prince, que mon amour qui prend continuellement de nouvelles forces, et l’incertitude de la destinée de l’aimable Schemselnihar, augmentent mon mal à chaque moment, et me mettent dans un état qui afflige mes parens et mes amis, et déconcerte mes médecins qui n’y comprennent rien. Vous ne sauriez croire, ajouta-t-il, combien je souffre de voir tant de gens qui m’importunent, et que je ne puis chasser honnêtement. Vous êtes le seul dont je sens que la compagnie me soulage ; mais enfin ne me dissimulez rien, je vous en conjure. Quelles nouvelles m’apportez-vous de Schemselnihar ? Avez-vous vu sa confidente ? Que vous a-t-elle dit ? » Ebn Thaher répondit qu’il ne l’avoit pas vue ; et il n’eut pas plutôt appris