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CONTES ARABES.

que cette illusion vous soit restée dans l’esprit. » « Je sais bien ce que je dis, répondit le jeune homme. Dites-moi vous-même comment il est possible que je sois allé en songe au Caire, où je suis persuadé que j’ai été effectivement, où l’on a par sept fois amené devant moi mon épouse parée d’un nouvel habillement chaque fois ; et où enfin j’ai vu un affreux bossu qu’on prétendoit lui donner ? Apprenez-moi encore ce que sont devenus ma robe, mon turban et la bourse de sequins que j’avois au Caire ? »

» Quoiqu’il assurât que toutes ces choses étoient réelles, les personnes qui l’écoutoient n’en firent que rire ; ce qui le troubla, de sorte qu’il ne savoit plus lui-même ce qu’il devoit penser de tout ce qui lui étoit arrivé…

Le jour qui commençoit à éclairer l’appartement de Schahriar, imposa silence à Scheherazade, qui continua ainsi son récit le lendemain :