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LES MILLE ET UNE NUITS,

hammed de consentir au mariage de sa fille avec cet esclave, il a fait dresser et signer le contrat par des témoins en sa présence. Les préparatifs de ces bizarres noces sont achevés ; et à l’heure que je vous parle, tous les esclaves des seigneurs de la cour d’Égypte sont à la porte d’un bain, chacun avec un flambeau à la main. Ils attendent que le palefrenier bossu qui y est, et qui s’y lave, en sorte, pour le mener chez son épouse, qui, de son côté, est déjà coiffée et habillée. Dans le moment que je suis partie du Caire, les dames assemblées se disposoient à la conduire, avec tous ses ornemens nuptiaux, dans la salle où elle doit recevoir le bossu, et où elle l’attend présentement. Je l’ai vue, et je vous assure qu’on ne peut la regarder sans admiration. »

» Quand la fée eut cessé de parler, le génie lui dit : « Quoi que vous puissiez dire, je ne puis me persuader que la beauté de cette fille surpasse celle de ce jeune homme. » « Je ne veux pas disputer contre vous, repli-