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LES MILLE ET UNE NUITS,

XIe NUIT.

Schahriar et la princesse son épouse, passèrent cette nuit de la même manière que les précédentes, et avant que le jour parût Dinarzade les réveilla par ces paroles, qu’elle adressa à la sultane : « Ma sœur, je vous prie de reprendre le conte du pêcheur. » « Très-volontiers, répondit Scheherazade, je vais vous satisfaire, avec la permission du sultan. »

Le génie, poursuivit-elle, ayant promis de dire la vérité, le pêcheur lui dit : « Je voudrois savoir si effectivement vous étiez dans ce vase ; oseriez-vous en jurer par le grand nom de Dieu ? » « Oui, répondit le génie, je jure par ce grand nom que j’y étois ; et cela est très-véritable. » « En bonne foi, répliqua le pêcheur,