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leur comme un homme. — Oui, mais elles aiment les peaux lisses. — Puisses-tu te faire pendre! Si elles aimaient les hommes qui se prostituent, irais-tu te prostituer? Est-ce donc là ton rôle? N’es-tu né que pour être aimé des femmes sans mœurs? Est-ce de toi alors que nous ferons un citoyen de Corinthe, et, au besoin, un préfet de la ville, un directeur de la jeunesse, un préteur, un président des jeux? Voyons; quand tu seras marié, voudras-tu encore te faire épiler? Pour qui le ferais-tu, et dans quel but? Puis, quand tu auras des enfants, nous les présenteras-tu épilés, pour les faire admettre au nombre des citoyens? O le bon citoyen! O le bon sénateur! O le bon orateur! Sont-ce là les jeunes gens qu’il nous faut souhaiter d’avoir et d’élever? »

Non pas, jeune homme, par tous les Dieux! Mais, après m’avoir entendu te parler ainsi, dis-toi en me quittant: « Ce n’est pas Epictète qui m’a dit cela (car d’où l’aurait-il tiré?); c’est un Dieu bienveillant qui me l’a dit par sa bouche. Autrement, il ne serait pas venu à la pensée d’Epictète de me tenir ce langage, lui qui n’a l’habitude de parler ainsi à personne. Allons donc, et obéissons au Dieu, pour ne pas nous exposer à sa colère? » N’est-ce pas là ce que tu dois te dire? Si un corbeau t’avertit par ses croassements, tu crois que ce n’est pas lui qui t’avertit, mais Dieu par lui: diras-tu donc, lorsque Dieu t’avertit par la voix d’un homme, que ce n’est pas lui qui a fait parler ainsi cet homme, pour que tu connusses la puissance de la divinité, qui avertit les uns d’une façon, les autres d’une autre, mais qui fait toujours passer ses avis les plus graves et