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NOS ÉTOILES

Le péplum ne la déguise pas. Elle a beau se vêtir, le moins possible, du costume hellène, elle vient de la rue de la Paix. On a dit excellemment tout cela en quatre vers :


Tu n’es pas la Sapho du Rocher de Leucade,
Et tu n’as point mêlé les tragiques sanglots
De la prêtresse antique à la chanson des flots :
Tes désespoirs, à toi, s’en vont à la Cascade !


Ces vers, ma foi fort bien tournés, sont de moi, du temps où je ne faisais pas encore de la prose. C’est avec cette Réjane-là qu’il faut compter. Examinez le titre des pièces jouées depuis le Calice ; toujours la pièce Réjane. Et avant aussi. Si vous voulez que vous soient ouvertes les portes de son théâtre et être traité en cousin, faites-lui Ma Cousine. Vous me direz que tout le monde n’est pas Meilhac !

Alors vous vous tournerez d’un autre côté et vous aurez affaire au rire glousseur, bon enfant et un tantinet canaille de Granier. Versez-vous dans l’opérette ? On vous dira que vous ne ferez rien de bon sans Simon-Girard. Et tout cela, hélas ! c’est déjà du vieux. Car celles-ci et les autres vieillissent et le présent s’acharne à faire revivre le passé. Elles ne changent pas. Elles tiennent toujours le rôle de jadis : celui des vierges à l’âge des duègnes, Reichenberg ne compte pas ses années de virginité. Ceci encore