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L’« ORDRE »


L’« ordre » n’est pas content de son « conseil ». Mais pas du tout !

On était fort excité, ces jours derniers, au Palais, en faveur de l’armée. Toutes les robes noires lui renouvelaient avec enthousiasme « leurs sympathies, leur confiance et leur respect ». Dans les couloirs et dans les salles, jeunes et vieux exhibaient sous leurs toges de belles âmes tricolores.

Les pétitions et les adresses se couvraient de signatures. Il n’y manquait plus que celles des membres du conseil. Le conseil, cette assemblée redoutable de sages qui veille sur l’honneur du barreau ! Et l’honneur du barreau n’était-il point en cause ? Des gens inconnus et qu’on n’a point revus n’avaient-ils point jeté sur leurs profanes épaules une toge qui ne leur appartenait point ? Ne s’étaient-ils pas introduits dans la salle d’assises et n’avaient-ils pas applaudi le lieute-