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VIII

LE CHÂTEAU NOIR


« Si ces messieurs veulent se changer ! Ils ont eu bien vilain temps ! »

C’est par ces paroles de bonne hospitalité prononcées par un majordome obséquieux que Rouletabille et ses compagnons sont accueillis.

« On n’est pas mieux reçu dans une pension suisse !… observe tout haut le reporter.

— Pourvu que nous n’y trouvions pas Marko le Valaque ! s’exclama Vladimir, qui n’avait pas cessé pendant tout le voyage de songer à ce redoutable concurrent en mauvaises nouvelles. S’il ne nous a pas suivis, c’est qu’il nous a précédés. Il est peut-être mieux renseigné que nous sur ce que nous venons faire ici !… »

Ceci était une allusion directe à la discrétion de Rouletabille qui n’avait pas encore instruit d’une façon bien précise ses compagnons sur sa mission et les dangers qu’elle allait leur faire courir.

« Monsieur nous fait injure en comparant le Château Noir à une pension de famille, reprend le majordome… nous ne recevons ici que des voyageurs de choix et il ne