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XI

LES OUBLIETTES DU CHÂTEAU NOIR


Quand Rouletabille et Athanase pénétrèrent dans la chambre où cet excellent M. Priski était toujours étendu, ficelé et bâillonné sur le lit de La Candeur, La Candeur et Vladimir, singulièrement troublés, paraissaient fort occupés, le premier à considérer sa montre (car, disait-il, il avait trouvé le temps long), le second à déchiffrer une carte du vilayet d’Andrinople, sur laquelle, affirmait-il, il étudiait le plan des futures opérations. Rouletabille les regarda tous deux avec sévérité, car il se doutait bien qu’ils mentaient, mais il avait autre chose à faire qu’à démêler, ce soir-là, le mystère de leur mensonge, et il alla tout droit à M. Priski, qu’il délia de ses liens et de son bâillon.

Athanase, qui ne savait pas que le majordome était leur prisonnier, se montra tout heureux de l’événement et daigna féliciter Rouletabille de s’être ainsi assuré la propriété d’un personnage qui ne manquerait point de leur être fort précieux.

Aussitôt M. Priski secoua la tête et prit la parole.

« Messieurs, leur dit-il, je suis ce que vous