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car c’est lui qui les contient, qui les soutient, qui les fait vivre. Nous puisons notre raison en lui, notre amour en lui, la force et la lumière de nos sens en lui. Les uns puisent en lui plus de raison, plus d’amour, plus d’activité que les autres ; mais tous nous ne puisons jamais en lui notre vie que comme de faibles ruisseaux pourraient puiser un peu d’eau à un grand fleuve ou à l’océan. Quant à l’autre ciel, c’est la vie du monde et des créatures, c’est la vie puisée en Dieu, c’est la vie manifestée ; c’est le temps, c’est l’espace ; c’est le fini, manifestation de l’infini ; le présent, manifestation de l’éternel. Ce second ciel, qui accompagne le premier, est le ciel visible que nous, habitants de la terre, nous appelons la terre, et que les habitants de chaque astre du firmament voient à leur façon dans le lieu où le créateur les a fait naître. Ce second ciel, c’est la vie dans chaque créature, c’est la vie dans le temps et dans l’espace. Notre foi est que le premier ciel, le souverain ciel, ou Dieu, l’invisible, l’éternel, l’infini, se manifeste de plus en plus dans les créations qui se succèdent, et qu’ajoutant création à création, dans le but d’élever de plus en plus à lui les créatures, il s’ensuit que des créatures de plus en plus parfaites sortent de son sein à mesure que la vie succède à la vie. C’est ainsi que, sur notre globe,