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cesse d’être avec elles dans le rapport de l’infini au fini. Ce qui est et qu’on ne voit pas aujourd’hui se verra demain, de même que ce qu’on voit aujourd’hui était invisible hier. Ce qui est et ce qu’on ne voit pas se manifeste donc pour nous à mesure que nous vivons. Ce qui est et ce qu’on ne voit pas est donc déjà manifesté ; et véritablement, en le voyant dans cette manifestation présente, on le voit sans le voir. Il y a donc deux ciel : un ciel absolu, permanent, embrassant le monde tout entier, et chaque créature en particulier, et dans le sein duquel vit le monde et chaque créature ; et un ciel relatif, non permanent, mais progressif, qui est la manifestation du premier dans le temps et dans l’espace. Encore une fois, ne me demandez pas où est situé le premier. Il n’est nulle part, dans aucun point de l’espace, puisqu’il est l’infini. Ni quand il viendra, quand il se montrera. Il ne viendra jamais, il ne se montrera à aucune créature ; il ne tombera jamais dans le temps, pas plus qu’il n’appartiendra à l’espace, puisqu’il est l’éternel. Il est, il est toujours, il est partout. Et toujours et partout les créatures communiquent avec lui ;