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Mais il faut aller plus loin que Socrate, et être plus conséquent que lui. Il faut dire avec Socrate que le ciel n’est ni en haut ni en bas, ni dans les objets que nous offre la terre ni dans les astres du firmament. Mais il ne faut pas mettre le ciel, comme Socrate, dans la pure intelligence, dans l’intelligible seulement. Nous sommes sensation-sentiment-connaissance indivisiblement unis. Le ciel n’est donc pas dans l’intelligence seulement. Il est dans la sensation et dans le sentiment, comme dans l’intelligence ; ou plutôt il est dans le développement simultané de ces trois aspects de notre nature réunis dans l’unité de cette nature.

chapitre iv. Dieu et la créature. Socrate dit : ce qui est et ce qu’on ne voit pas, voilà le ciel. embrassons cette définition, car elle est vraie. Oui, le ciel est ce qui est, ce qui est réellement, ce qui, étant d’une façon absolue, étant par soi- même, a été, est, et sera. Le ciel est l’infini être. Ce n’est pas l’infini créé, sous ses deux aspects d’espace infini et de temps éternel, c’est-à-dire