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certes, je ne veux pas dire que Jésus et les autres fondateurs du christianisme aient ignoré absolument le principe métaphysique qui est la base véritable de la charité. J’ai montré au contraire dans un autre écrit que longtemps même avant Jésus, les esséniens, ses prédécesseurs, avaient eu le sentiment profond de cette vérité. Il est certain d’ailleurs que le christianisme, dont le principal symbole a été la communion ou l’eucharistie, a connu et enseigné jusqu’à un certain point, et sous des voiles, cette loi de la vie qui fait que l’être ne vit pas seulement par lui-même, mais par la communion avec ses semblables et avec l’univers. Néanmoins on peut dire, sans craindre de se tromper, que le christianisme n’a pas démontré son précepte de la charité, et ne l’a pas nettement rapporté à la vérité métaphysique qui en est la source ; d’où il est résulté que ce précepte, tel que le christianisme