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chapitre premier. ce qu’il faut entendre aujourd’hui par charité, c’est la solidarité mutuelle des hommes. nous sommes partis de la nature de l’homme, considéré comme être individuel ; nous sommes partis de son besoin, qui lui donne des droits sur ses semblables et sur l’univers, et qui lui donne même à cet égard un droit virtuel absolu ; nous avons concédé ce droit, nous l’avons préconisé comme nécessaire, légitime, saint ; en un mot, non seulement nous avons admis l’égoïsme humain, mais nous avons, pour ainsi dire, couronné cet égoïsme : et nous voilà néanmoins arrivés, par une suite de raisonnements nécessaires, à la charité. Il