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Je puis donc m’emparer légitimement tout d’abord du résultat de tous les travaux des psychologues depuis deux siècles, et dire à cet être solitaire qu’on appelle aujourd’hui l’homme, et qu’on considère comme complet en lui-même, ce qu’il est psychologiquement, afin d’arriver ensuite à lui faire comprendre son être moralement, politiquement, et religieusement. Je m’arme donc de ce résultat dont j’ai le droit de m’armer ; et je dis : l’homme, quelque individuel, quelque solitaire, quelque abstrait de l’humanité qu’on l’imagine, est, de sa nature, et par essence, sensation-sentiment-connaissance indivisiblement unis.

chapitre ii. Utilité de cette définition. nous voilà, du premier coup, débarrassés, le lecteur et moi, de toutes les difficultés de la psychologie. Nous voilà hors de tous ces tâtonnements par lesquels on se voit forcé de débuter d’ordinaire