Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/262

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tourna sur elle-même, se précipitant à travers sa porte et la refermant d’un coup de pied…

Les femmes se retournèrent et des glapissements de terreur jaillirent de tous les gosiers…

Une forme noire, énorme, obstruait le fond du square, apparition démoniaque qui mettait sur l’horizon bleuté une colossale tache d’encre…

Et soudainement, sans qu’un seul mot fût échangé, les femmes s’enfuirent, se poussant, se bousculant, les jambes coupées, les gorges sèches, gloussant des appels éperdus… elles atteignirent la rue Bolivar, là se heurtèrent à d’autres groupes calmes, mais qu’elles affolèrent… là, derrière elles, un épouvantable monstre… le diable, hurlait une vieille en se signant.

Le diable ! d’autres riaient.

Elles étaient donc folles ! Justement deux sergents de ville passaient, placides. On se jeta sur eux, les mains agrippaient leurs pèlerines… indulgents, ils écoutaient, interrogeaient… c’était là, au square…

Eux aussi crurent avoir affaire à des folles… mais comment si nombreuses ! C’est qu’il y avait quelque chose… Voyons voir !…

Du reste, la preuve qu’il se passait un fait