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En arrivant à sa pension il informa brièvement la famille qu’il avait reçu des nouvelles de chez son père qui l’obligeaient à partir immédiatement, et quelques heures après il était en route.

Après deux jours d’un rapide voyage, il débarqua à la maison paternelle, malade d’inquiétude et de crainte. La porte d’entrée était entrebâillée ; il s’empressa d’entrer. Il n’y avait personne dans le vestibule et dans la salle, mais son cœur fut encore plus saisi en apercevant partout des signes de désordre qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans cette demeure si bien tenue. Une bougie, qui avait été oubliée, dégoûtait son suif dans un fort courant d’air venant d’une fenêtre ouverte ; un tabouret de pied était renversé près d’une chaise sur laquelle il y avait une tasse ; des manteaux et des châles étaient étendus de travers sur la rampe de l’escalier. Sa secrète terreur augmentant toujours, il monta avec hâte l’escalier, et d’un bond il se trouva, haletant, à la porte de la chambre à coucher de son père.

Ses plus grandes craintes se trouvaient réalisées.

Dans cette chambre à demi éclairée, entouré d’amis et de voisins éplorés. Paul Durand, pâle et les yeux fermés, était à l’agonie, les sueurs de la mort sur le front et des taches bleues à l’entour de la bouche.

Fou de douleur et de désespoir, Armand, ne pouvant se contenir, s’élança vers le lit, et se jetant à genoux, il s’écria :