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RELIURE MÉCANIQUE.

§ 7. — machines à dorer et à gaufrer.

Les machines de cette catégorie sont, pour la plupart, des presses à genou ou à balancier, d’une construction particulière, du moins quant aux détails, et qui, suivant les dimensions, sont mues par des manivelles ou par la vapeur. C’est avec elles et des plaques de cuivre gravées en relief, que s’obtiennent ces ornements dorés ou simplement gaufrés, qui décorent la couverture, plats et dos, des ouvrages d’étrennes ou de fantaisie, dont la mode est aujourd’hui si répandue, et qui, presque toujours, seraient d’une exécution radicalement impossible, si l’on en était réduit au travail si lent et si coûteux du doreur aux petits fers.

Quelle que soit la disposition, quant à certains détails, des machines à dorer, la plaque gravée est toujours fixée à la partie inférieure de la vis, sous une boîte creuse dans laquelle circule un courant de vapeur fourni par le générateur de l’atelier. Inutile d’ajouter que lorsqu’on tire à froid, le courant de vapeur est supprimé. Dans ce dernier cas, pour imprimer, en noir ou en couleur, des dessins gaufrés, on se sert d’une machine semblable, mais dont le dessous de la vis est encré par un système de rouleaux encreurs qui, animés d’un mouvement de va-et-vient, vient frotter dessus au moment convenable.

En enlevant la plaque gravée et mettant à la place des fers appropriés, on produit avec la même facilité les nerfs et les titres des livres, et toujours avec une pureté et une précision mathématique. On parvient aussi, en ajustant à la vis une plaque polie, exécuter, dans les conditions les plus favorables, l’opération