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RELIURE MÉCANIQUE.

à ressort l, l viennent saisir les aiguilles. La came m, au moyen du levier o, o, faisant alors tourner le rail demi-cylindrique n, n, celui-ci presse sur les doigts à ressort, les ferme sur les aiguilles, en maintenant toute la série de celles-ci entre les doigts et la barre postérieure x.

« L’action continue des excentriques g, g entraîne alors le châssis h, h avec les doigts qui tiennent fermement les aiguilles, et les soulève ainsi que les fils qui sont passés à travers le cahier, tandis que les ressorts 8, 8, agissant sur les queues t, t, repoussent légèrement en arrière la barre aux aiguille s et la mettent hors de prise avec la presse w. Cette presse descend alors par l’entremise des leviers x, x, en échappant à la grande levée des cames v, v, et par conséquent presse ou abaisse la feuille cousue, en la déposant sur le tas déjà cousu placé au-dessous. La table 9, sur laquelle sont ainsi réunis les uns sur les autres les cahiers cousus, est disposée de telle sorte qu’on peut l’ajuster à la longueur des fils à mesure que les feuilles s’accumulent.

« Le diamètre extérieur des lames r, r ramène alors la barre aux aiguilles s, puis les excentriques g, g abaissant de nouveau le châssis h, h, remettent en place les aiguilles ; le levier o s’échappant de la came m, tourne alors la face aplatie du rail n, n vers les doigts à ressort l, l, leur permettant ainsi de s’ouvrir et de lâcher les aiguilles à mesure que le châssis h, h descend.

« On voit qu’il y a deux barres à aiguilles s et s’, avec une série distincte d’aiguilles pour chacune d’elles, et disposées de telle façon que les aiguilles alternent réciproquement. Cette disposition a été imaginée pour qu’il n’y ait que chaque cahier alterne