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DORURE ET GAUFRURE.

En faisant son travail, le gaufreur doit prendre certaines précautions que nous allons énumérer.

1o Si la gaufrure doit rester mate, et que le glairage se soit extravasé sur des places qui ne doivent pas avoir d’or, et qui ne doivent pas rester brillantes, il faut les laver proprement avec le bout du doigt enveloppé d’un linge fin et mouillé, afin d’enlever le blanc d’œuf.

2o Les fers à gaufrer doivent être seulement tièdes, surtout pour le maroquin. Sans cela, le trop de chaleur ferait brunir et même noircir la peau dans les endroits de la pression.

3o Les coins, les milieux des plats, et surtout les plaques doivent être poussés à la presse, comme pour la dorure ; mais les petits fers se poussent à la main.

Lorsqu’on veut, sur les plats, pousser des raies noires, droites, plus ou moins larges, ce qui fait très-bien, on se sert de plumes en fer, ou mieux de grosses plumes de cigne dont le bec est de la largeur nécessaire ; on les trace à l’aide d’une règle et en employant une de ces encres spéciales qu’on trouve, dans le commerce, toutes prêtes à être employées. S’il était impossible de se procurer un de ces liquides, on pourrait y suppléer en préparant une de ces compositions pour la teinture en noir dont le nombre est si grand, et, par exemple, celle dont voici la recette :

On met à tremper dans l’acide pyroligneux trés-fort, et pendant un temps suffisant, une certaine quantité de clous neufs, jusqu’à ce que le liquide soit chargé d’une bonne quantité de rouille (oxyde de fer) et que l’acide soit d’un jaune foncé. On y mêle une quantité de gomme arabique en poudre pour neutraliser une