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DORURE ET GAUFRURE.

ou encore de trois couches avec du blanc d’œuf pur. La chaleur doit être assez forte.

« Le veau ou la basane ne peuvent supporter l’huile avant l’encollage. On doit éviter d’employer les acides qui détruisent la peau, le vinaigre excepté.

« VI. Dorer mat le veau à la main. La peau sur le volume étant lavée et bien séchée, on y trace le dessin, on encolle une fois avec de l’eau de colle de pâte, une fois avec du lait, une fois avec la dissolution de gélatine, et deux ou trois fois avec le blanc d’œuf. Pour huiler avant de dorer, il faut procéder avec beaucoup de précaution pour ne pas faire des taches, qui ne disparaîtraient plus. L’assiette, lors de l’impression, doit être encore un peu humide, Dans cette opération, les fers doivent être très-chauds.

« VII. Imprimer le veau à la presse. Tout étant disposé, on imprime à la presse son fer à froid ; on enduit une fois avec du lait, puis deux à trois fois avec le blanc d’œuf. Dans cette dorure on laisse bien sécher l’assiette, afin que les dégradations ou nuances du fer se détachent et soient bien pures. L’or s’applique sans huile, et on le fixe en le pressant avec force avec du coton fin.

« VIII. Dorer le veau en couleur à la presse. Le travail étant imprimé, il faut découper des papiers un peu plus grands que le champ du fer ou de la plaque, les coller sur les bords en trois ou quatre doubles et imprimer simultanément ceux-ci. Alors on prend un couteau pointu et l’on pratique des découpures en parties distinctes, suivant le goût ou le besoin. Ce découpage terminé, on en colle les diverses parties à la colle de pâte, on laisse bien sécher le papier, on l’imprime une seconde fois, puis on enlève