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DORURE ET GAUFRURE.

Il faut bien faire attention, quand on applique une dorure au balancier, de ne pas frapper avec celui-ci des coups trop violents qui ont l’inconvénient, quand la peau ou le maroquin sont trop épais, de donner une dorure baveuse et où la délicatesse des lignes est gravement compromise par une pression trop forte. Le goût du relieur doit le guider ici comme dans toutes les autres parties de son art.

3o Observations Rebec.

Un habile relieur et doreur, M. A. Rebec, a publié dans le Technologiste, une notice dans laquelle il a décrit sommairement les procédés qu’il a eu l’occasion de recueillir ou de pratiquer dans l’art de dorer les livres, les albums, les portefeuilles, le cuir, la toile, le papier, le parchemin, le velours et la soie. On nous saura gré de reproduire une partie de sa notice. « De l’assiette en général pour cuir et papier Une des manipulations principales de la dorure est l’établissement de l’assiette qu’on néglige cependant assez souvent. Les éléments de l’assiette sont, 1o la dissolution de gélatine, 2o le blanc d’œuf.

« 1o Dissolution de gélatine. On prend un pot qui puisse aller au feu, et on découpe en petits morceaux du parchemin fait avec de la peau de cochon (et non pas avec de la peau de mouton). On introduit dans le pot, on fait bouillir jusqu’à évaporation de la moitié du liquide, et la dissolution est prête. La proportion des ingrédients est d’environ une partie en poids de parchemin pour trois parties d’eau.

« 2o Blanc d’œuf. Beaucoup de relieurs étendent leur glairage avec de l’eau et du vinaigre, mais je préfère beaucoup laisser le blanc d’œuf d’abord en-