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DORURE ET GAUFRURE.

de fleurons extrêmement agréables et continuellement variés. Un exemple que nous allons prendre au hasard suffira pour donner l’intelligence de ces procédés.

Le grand fleuron, fig. 101 est formé seulement des deux fers fig. 101 x et z. Comme il s’agit non seulement de faire sur le plat de la couverture un joli fleuron dont on a conçu la composition mais encore de le placer d’une manière agréable, et de façon qu’il ne penche ni d’un côté ni de l’autre, pour cela l’ouvrier trace sur le plat, avec le tranchant d’un plioir, deux traits AA, BB, à angles droits, qui partagent la hauteur et la largeur du volume en deux parties égales, et se croisent dans le milieu du plat.

Il pose ensuite son fer, fig. 101 z de manière à ce qu’il remplisse un des angles droits que les deux lignes présentent au milieu ; il pousse une fois ce fleuron. Il en fait autant pour les trois autres angles droits. Cela fait, il a obtenu un grand fleuron désigné par les lettres a, a, a, a. Il ajoute ensuite sur chacune des lignes tracées le fleuron 101 x aux places marquées b, b, b, b, et il a obtenu le grand fleuron qu’il avait déjà conçu dans son imagination.

Si l’emplacement ne lui avait pas permis de placer sur les deux côtés le fleuron fig. 101 z il aurait pu le supprimer, n’y rien mettre, ou bien y pousser un gros point, ou bien un fer à étoile, à grénetis à pointes de diamant, etc. ; le fleuron n’en aurait pas été moins agréable. Il aurait pu également pousser aux points c, c, c, c, c, c, c, c le même fer : le grand fleuron aurait été encore plus orné.

Il serait superflu de multiplier davantage les exemples ; ce que nous venons de dire suffira aux lecteurs intelligents pour concevoir toutes les res-