Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/298

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
290
DORURE ET GAUFRURE.

essayer sur la peau de veau que nous avons dit qu’on plaçait sur la table. Un peu d’exercice et d’habitude rendent maître dans cette partie. Si le fer était trop froid, l’or ne prendrait pas.

Dès que les coiffes sont dorées, c’est-à-dire que le fer a été poussé, et qu’on est alors assuré que l’or est bien fixé, on en enlève l’excédant avec un linge propre qu’on ne fait servir qu’à cet usage, et qu’on jette ensuite, lorsqu’il est suffisamment chargé, dans la cloche à l’or, pour en tirer parti comme nous l’indiquerons plus tard.


On place ensuite le volume contre le billot, la gouttière contre la table, comme le montre la figure 84 ; on pousse les palettes qui doivent marquer les nerfs, en commençant par celle de queue et allant et montant vers la tête. Il faut surtout avoir soin de les placer sur les marques que nous avons indiquées, en faisant bien attention de les pousser toujours bien perpendiculairement au côté du volume.

Lorsqu’on pousse les fleurons sur les entre-nerfs, on doit faire attention de les poser bien au milieu, et qu’ils ne penchent d’aucun côté.

Si le fleuron n’est pas assez grand pour remplir l’espace d’une manière bien agréable, on doit choisir dans les petits fers des sujets qui puissent, en les ajoutant au grand, présenter un ensemble qui plaise. On ne peut fixer aucune règle à ce sujet ; nous donnerons ci-après un exemple qui aidera le relieur intelligent, et pourra faciliter son travail.


Lorsque parmi les fers du relieur, il s’en trouvera