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DORURE ET GAUFRURE.

On prend aussi quelquefois la feuille d’or avec le compas à longues branches coudées, ou bien avec un de ces pinceaux plats, qu’on nomme palettes.

La gouttière dorée, on dore de la même manière la tête et la queue, après avoir fait descendre les cartons au niveau de la tranche. On incline les volumes dans la presse, du côté du dos ; on les serre chacun entre deux ais qui garantissent les mors.

On laisse sécher la dorure à la presse (il faut six heures environ), après quoi l’on brunit avec une agate en travers du volume ; ce brunissage doit être fait légèrement et avec précaution pour ne pas enlever l’or, et bien également pour ne pas faire de nuances.

Quand le brunissoir a été promené partout, on passe très-légèrement sur la tranche un linge très-fin et enduit d’un peu de cire vierge, après quoi on brunit de nouveau, mais un peu plus fort. On recommence cette opération plusieurs fois, jusqu’à ce qu’on n’aperçoive aucune onde faite par le brunissoir, et que la tranche soit bien unie et bien claire.

Les ébarbures de l’or s’enlèvent avec du coton en rame que l’on jette dans la caisse au-dessus de laquelle se font toutes les opérations de la dorure.

Au lieu de procéder comme ci-dessus, d’autres préfèrent opérer de la manière suivante :

Après avoir serré le volume dans la presse, on le glaire légèrement et on laisse sécher. On donne ensuite une couche très-mince d’une composition obtenue en broyant à sec un mélange de parties égales de bol d’Arménie, de sucre candi et d’une très-petite quantité de blanc d’œuf. Quand cette couche est sèche