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MARBRURE SUR TRANCHE.

8o Plusieurs pinceaux à longs poils, pour jeter les couleurs, autant que de couleurs différentes, le fiel compris. Pour les faire, on prend, d’une part, des brins d’osier, de 3 centimètres environ de largeur et 4 millimètres de diamètre ; d’autre part, une quantité convenable de soies de porc de la plus grande longueur possible. On place une centaine de ces soies tout autour de l’extrémité la plus mince de chaque brin d’osier, et on les lie fortement avec de la ficelle. Ces pinceaux ont plutôt l’air de balais ;

9o Un rondin de bois, sur lequel on frappe avec la hampe des pinceaux comme pour jasper ;

10o Un morceau de bois mince, large de 8 centimètres et de la longueur de la caisse à marbrer, nommé ramasseur de couleurs, afin d’enlever les couleurs de dessus l’eau gommée, lorsqu’on veut changer la marbrure ;

11o Plusieurs peignes, c’est-à-dire des liteaux de bois percés de trous à différentes distances, dans lesquels on fait entrer à force des petits bâtons ronds, des osiers, par exemple, de 17 centimètres ; ils servent à agiter les couleurs, afin de déterminer des parties tantôt angulaires, tantôt onduleuses, tantôt tortueuses, serpentantes, rondes ou ovales.

§ 2. — matières employées.

Outre les matières colorantes, le marbreur emploie : la gomme adragante, la cire, le fiel de bœuf, l’essence de térébenthine.

§ 3. — couleurs employées.

Les couleurs végétales et les ocres sont les matières colorantes qui conviennent le mieux. La plupart des couleurs minérales, autres que les ocres