Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
135
COUSAGE.

de la main droite, serre solidement les deux cahiers l’un contre l’autre, puis, piquant à gauche de la première ficelle pour l’entourer dans le sens inverse, elle continue jusqu’au bout du cahier ; alors, elle noue les fils pour bien joindre les cahiers en tête et en queue.

Pour rattacher le troisième cahier aux deux premiers, l’ouvrière passe l’aiguille entre ceux-ci et serre le fil, en ayant soin de le croiser, pour éviter de déchirer le cahier ; elle forme ainsi la chaînette. Les cahiers suivants sont mieux assujettis, à la condition que l’ouvrière prenne deux cahiers à la fois à chaque point d’arrêt.

On a pu se rendre compte qu’il s’agit de la couture à point-arrière, le fil revenant sur lui-même, pour entourer chaque ficelle. Il ne saurait en être autrement pour la couture sur nerfs, dont les ficelles formant saillie doivent être fortement serrées et ne pourraient l’être sans cette méthode.

Lorsque l’ouvrière est arrivée au dernier cahier et qu’elle l’a attaché comme les autres, elle doit, avant de couper le fil, le fixer par un ou deux points dans la chaînette, les aiguillées étant jointes au moyen d’un nœud de tisserand. Nous recommandons même de les rattacher aux chaînette ; on évitera ainsi les nœud, qui font toujours mauvais effet dans l’intérieur des cahiers.

Quand le volume est entièrement cousu, on coupe les ficelles supérieures, en leur laissant 6 centimètres de longueur au moins ; on enlève le templet qui forme la rainure du cousoir, on détache les ficelles des chevillettes, puis on les coupe à la longueur des premières ficelles. Ces longueurs sont nécessaires pour attacher les cartons de la couverture au volume.