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LES AFFRANCHIS

cher dans mon coin de petite fille sage, on m’occupe uniquement de sainteté, et quand j’y suis prise, quand je mords à la perfection, on m’arrête ; quand mes jouets sont par terre, malmenés et cassés, on me les ramasse, on me dit : pourquoi ne vous amusez-vous pas ?

L’Abbesse.

Bien, bien, Hélène, je sais à qui j’ai affaire. Il y a de l’étoffe en nos filles. Vous auriez fait une loyale, une grande Cistercienne, vous serez une femme honnête, de noble et forte vie.

Hélène, très exaltée.

Eh bien, je ne sais pas, et je me demande maintenant… s’il me fallait vivre comme vous dites, s’il me fallait apporter en ce monde ce que vous aviez mis en moi pour l’autre… Toutes les puissances de mon âme, vous les