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VI

SAINT-JUST ET ROBESPIERRE

Il s’en était fait craindre peut-être encore plus qu’il n’avait désiré s’en faire aimer. Levasseur.


Dans sa belle étude dramatique des révolutionnaires, M. Romain Rolland nous montre un Robespierre intime et se livrant une fois. Le « tyran » compte ses amis : « Mon frère, Couthon ; un enfant, un infirme. » Alors Mlle Duplay : « Et Saint-Just ? — Celui-là, je le crains[1]. »

Ce n’est pas cette impression que les historiens se sont efforcés de nous communiquer. L’inféodation de Saint-Just à Robespierre est pour eux chose acquise. Michelet dit couramment « Robespierre employa Saint-Just » et s’il ébauche un

  1. Danton, trois actes.