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(Septembre 1902).

Nous avons fait faire des promenades splendides à Mme D… : Le Trez-Hir, St-Mathieu et Le Conquet. Maman nous a accompagnées au Vizac. Mme B…, toujours merveilleuse d’entrain, nous a fait les honneurs de ses bois, de ses avenues, de ses collines dignes de Porthos. Maman ne s’était malheureusement pas jointe à une promenade faite du Trez-Hir avec les Willotte, à bord du yacht des Ponts-et-Chaussées. C’est une chose unique, une journée de passerelle, tout le monde en silence dans les allongeoirs, parce que, battus jusqu’à surdité, mutité et presque cécité par le vent ; mais on se souvient quand même de quoi faire dédaigner bien des choses. La marine, vois-tu, ce n’est pas une carrière familiale, ni même sociale, mais pour l’individualisme !

Promenez-vous bien dans vos montagnes, et recevez mille tendresses de nous deux.

Marie.


Paris (5 octobre 1906).
Ma tante Gabrielle,

Je peux enfin t’écrire et te remercier de tes cartes et de ta lettre. Je ne sais pas si tu es au courant de nos affaires domestiques. Notre Bre-