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Pour vous quatre (suis-je assez respectueuse pour les deux premiers ?), tous mes meilleurs baisers majeurs.

M.

J’écrirai à Fernande ces jours-ci. Je la remercie de ne pas m’avoir attendu ; j’aurais eu de la peine à me passer de sa lettre hier.


Vendredi, 3 (janvier 1897 ?).
Ma tante chérie,

Je vous remercie avec tout mon coeur du beau cadeau et de l’immense plaisir que vous me faites. J’ai reçu hier soir les cinq volumes en parfait état. Nous veillerons à ne pas faire d’indiscrétions dans les affaires de coeur de Mme de Longueville, et nous rattraperons sur Mme de Hautefort. Mais il me semble que M. Cousin doit être un biographe discret, dont ces dames n’auront pas à se plaindre. Merci aussi pour la peine que vous avez prise à vous les procurer. Je suis contente et ne cherche pas d’autre manière de vous le dire…

Cela me fait plaisir de vous savoir entourés ; gardez le moins de temps possible pour les idées noires ; d’ailleurs, elles s’en iront d’elles-mêmes. Il me semble que partagés comme vous l’êtes, vous pouvez bien attendre un peu. Pardonne-moi, ma bonne tante, si je dis cela maladroitement ; je ne vous trouverai jamais assez gâtés, mais tant que vous serez vous, je ne vous trouverai jamais infortunés.

Je vous embrasse bien.

Marie.