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finé, car c’est l’impression générale qu’il me laisse ; il me paraît une merveille de dilettantisme dans l’observation et le goût.

Sais-tu que tonton Albert l’avait reçu à bord de la Couronne et avait recueilli de sa bouche ce détail qu’il faisait blanchir son linge à Londres, cet art étant ignoré à Paris. Ma pauvre tante, voici une longue lettre d’écriture agaçante, mais je t’écris dans le petit salon, le store bat et envoie des alternatives de rouge et de blanc sur mon papier.

Donc, pardon, je te prie, et surtout merci mille fois. J’embrasse Fernande ; puisque nos lettres se sont croisées ; il est convenu que la plus polie de nous deux écrira la première à l’autre. Je pense souvent à Carle, en faisant des vœux pour son succès au bout de ses labeurs : « Macte virtute esto ! »…

De bons baisers de nous deux.

Votre nièce tout à fait dévouée.

Marie.


Brutul. (juillet 1899).
Ma tante bien chérie,

Je ne veux pas laisser partir mes lettres à tout le monde sans venir t’embrasser, plus dans ton lit, j’espère ! Ainsi, nous nous sommes vues pour toute une année ? Je maugréerais avec plaisir si je n’avais pris l’habitude de pardonner beaucoup à la Providence. Il n’y a qu’auprès de vous que nous sentons la fa-