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peu d’élégance, c’est vrai, mais tu verras bien que c’est avec beaucoup d’affection.

Marie-Th. Lenéru.


Paris, 31 décembre.
Mes chers amis,

La paix soit avec vous, la santé, le bonheur, la réalisation de tous les souhaits réalisables, et : l’absence de ceux qui ne le sont pas.

J’embrasse…, etc.

Une personne qui vous adore.


Dimanche, 4 juin (1893).
Ma tante Gabrielle chérie,

Je te comble de bénédictions et te remercie de tout mon cœur, aussi bien pour cette ravissante bourse bleue que pour ton excellente lettre. Seulement, il y a des choses que je ne dois pas laisser passer. J’ai une bonne santé, oh ! oui : me faire aimer, cela regarde les autres autant que moi, mais pour le caractère et l’emploi du temps je vais t’enlever tes illusions, surtout sur l’emploi du temps, qui est absolument nul. Je me lève trop tard, n’ai jamais l’esprit à ce que je fais et une irrégularité incurable. La preuve de ceci est que j’ai dix-huit ans et n’ai encore rien fait. Pas une