Page:Lenéru - Quelques lettres intimes, 1926.pdf/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 15 —

amie, et nous trouvions qu’en plus du but religieux, on a besoin d’un but en bas. Je compte beaucoup sur tes conseils à ce sujet, je trouverai bien un moyen de passer mes examens, et alors je me lancerai dans les régions éthérées de l’enseignement, si Maman me le permet.

Quelle est la vocation de Carle ?

J’ai peur d’avoir dit beaucoup de bêtises ; rassurez-vous, je leur choisis leurs auditeurs. Voità qu’il faut que je vous quitte ; je vous demande pardon pour mes bêtises, je vous remercie pour tout, je vous demande bien des grâces, entr’autres des lettres, je vous adore.

M.-L.


Chère tante chérie,

Mes premières lignes sont pour toi ; Fernande ne m’en voudra pas de t’avoir préférée à elle. Tu sais bien que je t’aime beaucoup, n’est-ce pas ? Je n’ai guère autre chose à dire, et d’ailleurs, je ne puis écrire que très peu.

J’attends avec le moins d’impatience que je peux le moment où je pourrai écrire couramment ; c’est si étouffant de ne pas pouvoir faire sortir ses idées de sa plume ; néanmoins, elle peut vous envoyer mes meilleurs baisers, avec