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                                        J’aperçois
Un chemin déroule comme un ruban de neige.
Il sort d’une colline et se perd dans les bois…


LE BERGER.

Mais pour aller plus loin.


L’ÉTOILE.

                                        Oui. Le voilà qui marche
En plaine, par les champs de trèfle voyageant.
Après un long détour il saute un pont d’une arche
Où dans les joncs miroite une source d’argent.
Là je dois m’arrêter : le chemin a deux branches.


LE BERGER.

Prends celle qui descend dans le creux d’un ravin.


L’ÉTOILE.

Sous de vieux châtaigniers j’y vois des maisons blanches
Qui grimpent au hasard… j’en compte quinze ou vingt.
Tout le village dort.