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LILIA


À Théodore de Banville.


 
Le char s’en va, conduit par quatre chevaux blancs,
Sans taches, deux de front, tous quatre ressemblants.

L’hiver a déroulé son grand tapis de neige,
Où des vierges sans bruit chemine le cortège,

En fourrure d’hermine, en robes de satin,
Les pleurs glacés dans l’œil par le froid du matin.