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Dans les ravins ombreux se plaisent les pervenches
Et les myosotis, fleurs d’azur au cœur d’or.
Un nymphœa lustré mire ses roses blanches
Au limpide miroir d’un étang bleu qui dort.

Tous les échos sont pris d’un sommeil léthargique :
Ils gardent le silence aussi profondément
Que les anciens échos de la forêt magique
Où, cent ans a rêvé la Belle au Bois dormant.

Je n’ai vu qu’une fois cette vallée heureuse,
Dans ma vingtième année, et guidé par la main
D’une petite fée, une blonde amoureuse…
Seul depuis, je n’ai pas retrouvé le chemin.