Page:Lemoyne - Poésies - 1873.djvu/194

Cette page n’a pas encore été corrigée


Chère étoile si haute et regardant si loin,
Au bas des grands rochers tu dois la reconnaître.


L’ÉTOILE.

Je la vois… je vois même à travers sa fenêtre,
La petite clarté d’une lampe qui point.

Une femme, en rêvant, file sa quenouillée
Près d’un garçon qui dort, mais d’un sommeil d’oiseau.
Elle quitte parfois sa laine et son fuseau,
Et sur le bel enfant se penche émerveillée.

Il vient de s’endormir au bruit d’une chanson.
Sa bouche a la fraîcheur des coquillages roses ;
De ses premières dents les perles sont écloses ;
Il a de grands cils noirs, le vigoureux garçon.

La mère dans son fils croit trouver ton image.
La moitié de son cœur est là, dans un berceau.


LE MARIN.

Et son autre moitié ?…