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On enterra les morts au hasard et depuis,
Les étoiles du ciel, ces paisibles veilleuses,
Sur le champ du combat passèrent bien des nuits,
Baignant les gazons verts de leurs clartés pieuses ;

Et les petits bergers, durant bien des saisons,
En côtoyant la plaine où sommeillaient les braves,
Dans leur gosier d’oiseau retenant leurs chansons,
Suivirent tout songeurs les grands bœufs aux pas graves.