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XIII


Quand on a dépassé les dernières maisons de Dinant, un énorme bloc, bifurqué en une double aiguille, laisse passer la grand’route, comme par un porche aux hautes parois déchiquetées. C’est la Roche à Bayard, de laquelle sauta dans le fleuve l’illustre « rosse Bayard », ce coursier fabuleux des quatre fils Aymon, paladins valeureux et chevaucheurs de pays formidables dont un peu partout les grands rocs mosains gardent la trace, mesurée à la toise des antiques gigantomachies. On est ici, en effet, dans le cycle de l’épopée, bien qu’on n’ait plus sous les yeux que la simple ruralité d’une pointe de faubourg qui, par un pierré poudreux, se relie aux bourgades lointaines.