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HENRI DE BORNIER


1825




Henri de Bornier est né à Lunel, d’une très ancienne famille du Languedoc. À vingt ans il publia un recueil de vers, Les Premières Feuilles (1845), et présenta au Théâtre français un drame, Le Mariage de Luther, qui fut reçu à correction. La haute valeur de ces essais précoces attira sur lui l’attention de M. de Salvandy, qui le fit entrer à la Bibliothèque de l’Arsenal, dont il est actuellement encore l’un des Conservateurs

Ses Poésies complètes ont paru en 1881. Elles comprennent, outre ses vers de jeunesse, d’éloquents à-propos récités sur nos principales scènes, et deux poèmes, L’Isthme de Suez,(1861), La France dans l’extrême Orient, (1863), couronnés par l’Académie française, qui devait aussi décerner le prix d’éloquence à son Éloge de Chateaubriand (1864). Toutefois, Henri de Bornier est surtout connu comme poète dramatique.

Il a obtenu l’un des plus retentissants succès de notre époque avec son drame, La Fille de Roland (1875), œuvre généreuse et forte où il a su évoquer en beaux vers les récents désastres, mais aussi les plus chères espérances de la patrie. Les Noces d’Attila, représentées en 1881, et L’Apôtre, poème dramatique en trois actes, ne sont pas d’un mérite moindre.

En prose, il a publié trois romans : La Lizardière, Le Jeu des Vertus et Comment on devient belle.

Les œuvres d’Henri de Bornier ont été publiées par Dentu.

Auguste Dorchain.