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risus rerum


A MA FENÊTRE


Ma fenêtre joyeuse et qui n’est jamais close
A pour rideau l’épaisse et verte frondaison
D’un rang de peupliers qui ferment l’horizon
Et qu’un ruisseau moiré, plein de soleil, arrose.

Leur cime frémissante où maint rayon se pose
Verse une ombre sereine à ma vieille maison.
Ils bordent mon jardin, où croît l’herbe à foison,
Mais qui rit et m’envoie un frais parfum de rose.