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les médaillons

Je porte le deuil insensé
D’une chose vague et charmante.
Qu’un bourgeois loue et complimente
La. vierge au bras du fiancé !

L’aube innocente qui frissonne
Dans ses yeux humides et doux
Hier appartenait à tous,
Puisqu’elle n’était à personne.

Discret et sans rompre le rang,
J’en jouissais autant qu’un autre ;
Elle était mienne, elle était vôtre :
On nous l’enlève, on me la prend !

Un garçon bien mis l’a conquise.
Et pourquoi lui, mon Dieu ? pourquoi ?
Bien qu’elle ne fût pas à moi,
Je suis triste qu’on me l’ait prise.

Car cet inconnu m’a volé
Des chances de joie ou de peine.
Il a rétréci le domaine
Où flottait mon rêve envolé.