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Proscrits des jours, vainqueurs des temps, non point adieu !
            Vous êtes l’espérance !

Il chante la sainte Vierge dans un fort beau cantique :

  Je ne veux plus aimer que ma mère Marie,
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Car, comme j’étais faible et bien méchant encore,
  Aux mains lâches, les yeux éblouis des chemins,
  Elle baissa mes yeux et me joignit les mains
  Et m’enseigna les mots par lesquels on adore…
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Et tous ces bons efforts vers les croix et les plaies,
  Comme je l’invoquais, elle en ceignit mes reins.

Ses idées sur l’histoire sont d’une âme pieuse. Il regrette de n’être pas né du temps de Louis Racine et de Rollin, quand les hommes de lettres servaient la messe et chantaient aux offices,

  Quand Maintenon jetait sur la France ravie
  L’ombre douce et la paix de ses coiffes de lin.

Puis il se ravise, et, dans une belle horreur de l’hérésie :

 Non : il fut gallican, ce siècle, et janséniste !

Il lui préfère « le moyen âge énorme et délicat ; »