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du lieu : « Vous avertirez M. Goubaux que la répétition n’aura pas lieu. » Avec cela, de temps en temps, des retours surprenants de dignité et de grandeur. Un jour, il arrive à moitié gris à la répétition de Marino Faliero, dont Casimir Delavigne lui avait d’abord confié le principal personnage. Indigné, l’auteur lui arrache son rôle des mains en lui disant : « Vous ne jouerez pas ma pièce, monsieur… » Frédérick bondit de colère et marcha sur Delavigne comme pour l’écraser. Il lui aurait suffi de laisser tomber son poing sur le frêle et chétif poète ; mais tout à coup il s’arrête et d’une voix frémissante et contenue : « Monsieur Delavigne, dit-il, je vous remercie de m’offrir l’occasion de vous prouver à quel point je vous respecte ! »


III

Je ne me suis autant arrêté à Frédérick Lemaître que parce qu’il a dû ses deux plus beaux rôles à Goubaux. Mais je ne dois pas oublier qu’en réalité, le théâtre, pour Goubaux, n’a été qu’un intermède, une annexe de réputation, un supplément de budget, mais le fond et l’intérêt véritable de sa vie furent ailleurs, c’est-à-dire à cette pension Saint-Victor où nous allons retourner encore, et cette fois pour ne plus la quitter, car c’est là que nous verrons Goubaux accomplir sa libération