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Cette onde gémissante et ce bel arbre en pleurs
Nous semblent deux amis touchés de nos malheurs ;
Nous leur disons nos maux, nos souvenirs, nos craintes ;
Nous croyons leur tristesse attentive à nos plaintes ;
Et, remplis des regrets qu’ils expriment tous deux,
Nous trouvons un bonheur à gémir avec eux.

Écoutons : des oiseaux commence le ramage.
De ces chantres ailés un seul a notre hommage ;
C’est Philomèle, au loin lamentant ses regrets.
O que sa voix plaintive enchante les forêts !
Que j’aime à m’arrêter sous l’ombre harmonieuse