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Héloïse, Werther, Paul et sa Virginie,
Ces tableaux douloureux, ces récits enchanteurs
Que l’on croirait tracés par les Grâces en pleurs.
Ignorant, éclairé, tout mortel les dévore ;
La nuit même il les lit ; et quelquefois l’aurore,
En rouvrant le palais de l’Orient vermeil,
Le voit le livre en main oublier le sommeil :
Dans le recueillement son âme est absorbée,
Et sur la page humide une larme est tombée.
Douce larme du cœur, trouble du sentiment,
Qui naît dans l’abandon d’un long enchantement,
Heureux qui te connaît ! malheureux qui t’ignore !

Arrêtons-nous aux champs qu’un riche émail colore :