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« Mais ce n’était qu’un songe, et j’ai vu ce sommeil
« Passer, quand ce matin se levait le soleil ;
« Et je n’aurai plus rien, je vivrai solitaire,
« Avant que ses rayons abandonnent la terre.
« Ma main n’a pas brisé les liens que j’aimais,
« Je puis les regretter ! les renouer… jamais.
« Ils l’ont voulu… Soit donc, que le sort s’accomplisse.
« Déjà le prêtre attend à côté du supplice,
« Hugo : c’est vers le ciel qu’il faut tourner tes vœux ;
« Ce monde ne peut plus nous porter tous les deux.
« Tâche de t’élever à l’humble pénitence,
« Je n’empêche pas Dieu d’avoir de la clémence.
« Offre-lui, si tu peux, l’encens d’un vrai remord ;
« Va-t-en, je ne veux pas assister à ta mort.
« Fils, pour te voir mourir j’épargne ta maîtresse ;
« Femme, réjouis-toi du jour que je te laisse. »