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Mais un sommeil fiévreux la repaît de mensonges ;
Son visage rougit du trouble de ses songes ;
Son repos inquiet ne parle que d’amour,
L’amour, que la pudeur n’ose invoquer le jour.
Son cœur plein se débat sous le feu qui l’agite,
Elle serre en ses bras son époux qui palpite,
Et son époux s’étonne à cet embrassement.
Heureux dans sa pensée, il bénit ardemment
Cette naïve amour qu’un songe lui révèle,
Et pleure en regardant celle qu’il croit fidèle.


VI



Il baise le sommeil sur ses yeux endormis,
Puis il rouvre l’oreille à des discours amis ;
Il écoute, joyeux… et soudain son front change,
Comme s’il entendait le clairon de l’Archange.