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Leur bouche, qu’un baiser fermait au repentir,
Prolongeait le bonheur qui défend de partir.
Eh ! quel adieu jamais n’est trempé d’amertume !
Quand on prend de s’aimer la facile coutume,
On se dit que l’amour ne peut jamais finir,
Et l’on ne pense plus qu’un moment doit venir
Qui nous dira : Partez, cette heure est la dernière.
Mais déjà l’orient se revêt de lumière,
Chacun s’éloigne triste, et traînant sur ses pas
Ce frisson dont le poids s’attache aux attentats.


V



Hugo s’est retiré dans son lit qu’il tourmente
Du besoin d’y trouver son adultère amante ;
Tandis qu’elle, tremblante et lasse de plaisirs,
Près de l’époux trompé s’endort dans les désirs.